Tourte aux pommes (ou Apple Pie)

Tourte aux pommes (ou Apple Pie)

Voilà un moment que je vois défiler d’appétissantes tourtes, joliment décorées sur Pinterest, et je me disais, il faut absolument que je teste un jour…Voilà, c’est fait ! Quelques pommes dans la corbeille, une journée pluvieuse, il ne m’en fallait pas plus pour me lancer !

L’Apple Pie (ou tourte aux pommes en France) est une généreuse tourte, garnie de pommes parfumées aux épices. Une recette réconfortante et idéale à cette période de l’année.

Cette recette est très populaire aux Etats-Unis mais elle est, en réalité, d’origine Anglaise.

Dans sa composition, une base de pâte sucrée, une garniture aux pommes et à nouveau une couche de pâte sucrée. J’avoue, je ne suis (vraiment) pas fan de la cannelle, c’est une des rares épices que je n’apprécie pas et j’en utilise très peu. Mais petit à petit, je commence à l’utiliser davantage dans mes gâteaux. Dernièrement, j’ai fait une recette de Carrot Cake et j’ai beaucoup aimé le goût malgré la présence de cannelle.

Pour cette recette, c’était surtout le visuel qui m’attirait, avec son décor en forme de croisillons. La recette en elle-même est vraiment très simple, mais si vous voulez un beau rendu, il faudra s’armer de patience et de concentration.

Je me suis servie de la recette du blog de Lilie Bakery : https://liliebakery.fr/

J’aime beaucoup son blog et ses recettes, aux inspirations Anglo-Saxonnes. N’hésitez pas à aller y faire un tour !

J’ai pris quelques libertés avec la garniture car j’ai utilisé des épices à pain d’épice plutôt que simplement de la cannelle et j’ai fait revenir mes pommes à la poêle quelques minutes. J’ai badigeonné mon fond d’un peu de confiture de coing maison car j’aime beaucoup cette association. Voilà, vous savez tout ! À votre tout maintenant…

TEMPS TOTAL

4h

TEMPS DE CUISSON

40-50 min

INGREDIENTS

Voici la recette pour une tarte de 6-8 personnes (25cm de diamètre): 

Pour la pâte  :

  • 300 g de farine
  • 200 g de beurre doux froid
  • 20 g de cassonade
  • Une pincée de sel
  • 60 ml d’eau froide

Pour la garniture aux pommes :

  • 4 pommes
  • 2 c. à soupe de sucre de canne
  • ½ jus de citron pressé
  • 1 c. à café d’épices à pain d’épices
  • 1 c. à soupe de confiture de coing (optionnel)

Commencez par réaliser la pâte : dans un cul-de-poule, faites un puit avec la farine, la cassonade et le sel. Ajoutez-y le beurre froid coupé en dés.

Avec les doigts, malaxez pour avoir une texture sableuse.

Ajoutez ensuite l’eau petit à petit pour former une boule. Vous pouvez rajouter un peu de farine, en petite quantité pour obtenir une boule bien lisse, qui ne colle pas. Enveloppez la pâte d’un film alimentaire et placez-la au réfrigérateur pendant minimum 1h. Vous pouvez la réaliser la veille pour le lendemain.

Pour la préparation de la garniture, épluchez les pommes et coupez-les en gros morceaux. Ajoutez le jus de citron pour éviter qu’elles noircissent. Dans une poêle, sur feu doux, faites chauffer un peu de beurre et ajoutez les pommes. Versez le sucre et les épices. Mélangez délicatement à feu moyen. Il faut que les pommes ramollissent un peu mais attention que ça ne se transforme pas en compote.

Enlevez la poêle du feu et laissez refroidir.

Sortez la pâte du frigo et divisez-la en deux. La première partie servira au fond et la deuxième aux croisillons. Abaissez la pâte sur un plan de travail légèrement fariné, sur une épaisseur de 5mm environ, avec un diamètre assez grand pour couvrir votre moule.

Placez le premier disque de pâte dans le moule, beurré et fariné. Appuyez sur les bords pour faire bien adhérer au moule. Versez la garniture. J’ai ajouté une cuillère à soupe de confiture de coing maison car j’aime beaucoup l’association pomme/coing. Placez au frigo.

Abaissez la pâte restante sur une épaisseur de 3 -4 mm environ et découpez des bandes avec soit une roulette à pizza, soit un bon couteau. Utilisez une règle pour que les bandes soient de la même largeur. Déposez d’abord les bandes verticalement pour former le quadrillage.

Soulevez une bande sur deux et placez une bande perpendiculairement puis rabattez les bandes soulevées. Faites ceci pour créer l’ensemble des croisillons. Coupez les morceaux de pâte qui dépassent du moule. Scellez les bords en rabattant les morceaux de pâtes. S’il vous reste de la pâte, vous pouvez ajouter quelques décorations supplémentaires (cela permet de ne pas garder de pâte). Placez votre tourte au congélateur pendant 30 minutes.

 

Préchauffez votre four à 190°C.

Au pinceau, nappez la tarte avec un œuf battu et un peu d’eau pour qu’elle soit bien dorée. Vous pouvez renouveler l’opération une deuxième fois en attendant 5 min à chaque fois.

Enfournez pendant 40 à 50 min (cela dépend de votre four), tout en surveillant qu’elle ne brûle pas !

À la sortie du four, laissez-la refroidir quelques minutes. Vous pouvez badigeonner d’un peu de nappage neutre pour la rendre plus brillante ou simplement saupoudrer de sucre glace.

Dégustez !

Carrot Cake

Carrot Cake

Cette semaine, je vous propose un goûter très « cocooning » façon salon de thé, à partager entre copines par exemple, ou avec les enfants.

Le carrot cake (ou gâteau à la carotte) est le gâteau ultime de la saison automnale. On commence à rentrer doucement dans la période hivernale avec ses chocolats chauds et ses goûters réconfortants, à déguster face à la cheminée ou en regardant la pluie tomber de son canapé…

Le carrot cake, on est fan de sa texture moelleuse et un peu humide grâce aux carottes râpées ajoutées à la préparation, ses épices chaleureuses amènent un petit coup de fouet non négligeable.

Ceux qui ne connaissent pas encore le carrot cake, ne soyez pas rebutés par le mot « carotte » : on ne sent pas le goût de la carotte dans le gâteau mais on en tire tout de même les bienfaits à la dégustation (pratique pour faire manger des légumes aux enfants).

Dans la tradition Anglo-saxonne, le carrot cake est servi avec un glaçage à base de cream cheese et de beurre, bien trop gras à mon goût. Je suis donc partie sur un mélange de mascarpone et philadelphia, combiné avec de la crème liquide, pour alléger la préparation. Pour les sceptiques (oui, il y en a toujours), sa texture onctueuse et sa saveur atypique s’accommode très bien à celle du carrot cake. L’ensemble est un véritable délice (ce n’est pas moi qui le dit !).

La recette du Carrot Cake vient du célèbre chef Philippe Conticini. Disponible en vidéo ici :

https://www.youtube.com/watch?v=c2Yr6dXPfU4&t=12s&ab_channel=PhilippeConticini

    TEMPS TOTAL

    2h

    TEMPS DE CUISSON

    1h 

    INGREDIENTS

    Pour le biscuit ( pour un moule de 20cm de diamètre) :

    • 3 blancs d’œufs
    • 4 jaunes d’œufs
    • 200 g de sucre de canne complet
    • 20 g de miel
    • 15 g de beurre fondu et tiède
    • 230 g d’huile de tournesol & colza
    • 270 g de farine + 30 g de maïzena
    • 3 g de cannelle en poudre + 4 g de quatre épices en poudre + 3 g de mélange à pain d’épices
    • 2 g d’extrait de vanille
    • 1 g de fleur de sel
    • 4 g de bicarbonate de soude
    • 1 sachet de levure chimique (11g)
    • Le zeste râpé d’une orange
    • 80 g de noix grillées et hachés grossièrement
    • 400 g de carottes râpées finement

    Pour le glaçage  :

    • 250 g de mascarpone
    • 300 g de philadelphia
    • 50 g de sucre glace
    • 25 cl de crème liquide entière à 30% de M.G
    • 2 g d’extrait de vanille
    • 50 g de noix de pécan torréfiées (optionnel)

    Préparation du biscuit :

    Préchauffez le four à 180°C. Préparez votre moule en le graissant (avec du beurre ou un spray). J’utilise un cercle rétractable sans fond. J’ai graissé l’intérieur de mon cercle et j’ai mis un papier de cuisson tout autour pour qu’il adhère à la surface du cercle. Cela évitera que la préparation ne s’échappe de trop…

    Réunissez et pesez chaque ingrédient que vous poserez sur votre plan de travail. Ce sera plus facile pour la suite. Réunissez la farine, la maïzena, la levure chimique et le bicarbonate de soude ensemble.

    Tamisez-les sur un papier de cuisson et gardez-les sur votre plan de travail. Râpez les carottes en dernier pour éviter qu’elles noircissent.

    Dans le bol du robot, muni du fouet, versez les blancs et les jaunes d’œufs. Commencez à battre en versant des petites quantités de sucre sur les œufs. Au bout de quelques minutes, vous devrez obtenir un appareil mousseux et qui aura un peu blanchi.

    Ajoutez l’extrait de vanille, le beurre fondu tiède et l’huile par petites quantités, à vitesse lente. Vous devez obtenir un appareil fluide et lisse. Versez ensuite les épices, le zeste d’orange, le miel et la fleur de sel. Mélangez quelques instants avant de verser en plusieurs fois les matières sèches (farine, maïzena, bicarbonate & levure). Il faut que les ingrédients soient bien incorporés à la pâte.

    Arrêtez de mélanger au fouet. Ajoutez les noix et la moitié des carottes râpées. Mélangez délicatement avec une maryse et ajoutez le reste des carottes. Mélangez de nouveau.

    Versez dans votre moule. Vous pouvez diviser votre pâte et faire 3 moules identiques ou mettre la préparation dans un moule haut (comme moi) et ensuite découper 3 biscuits.

    Enfournez pendant 1h (si biscuit individuel) ou 30 min pour 3 biscuits. Il faut que la pointe d’un couteau soit sèche en ressortant.

    Sortez votre biscuit et laissez-le refroidir, avant de le démouler.

    Pour la découpe, déposez votre biscuit 30 min au réfrigérateur. Avec une règle, mesurez trois couches de hauteur égale (3 fois 2cm pour moi) et découpez à l’aide d’un couteau à génoise. Réservez.

    Préparation du glaçage :

    Dans le bol du robot, muni du fouet, ajoutez le mascarpone, le philadelphia, le sucre glace, l’extrait de vanille et la crème liquide. Mélangez à vitesse lente dans un premier temps, pour que les fromages se détendent. Vous pouvez augmenter petit à petit la vitesse, tout en surveillant. Si vous trouvez que le glaçage est un peu compact, ajoutez par petites quantités de la crème liquide. Vous devez obtenir une texture lisse.

     

    Posez un premier biscuit sur un plat à service, déposez une première couche de glaçage et renouvelez l’opération avec un second biscuit. Vous pouvez soit masquer tout le gâteau avec la crème ou laisser les couches visibles (moi, j’ai fait dans l’entre-deux). Déposez au réfrigérateur.

     

    Au moment de la dégustation, vous pouvez rajouter quelques noix torréfiées ou noix de pécan.

    Dégustez !

    Mousse au chocolat Valrhona

    Mousse au chocolat Valrhona

    Voilà déjà quelques années que j’utilise le chocolat Valrhona pour certaines de mes préparations chocolatées. J’ai découvert la plupart de leurs produits quand je travaillais dans un magasin culinaire. Avec le temps, la gamme s’est élargie avec de nouveaux goûts et de nouvelles inspirations.

    Le problème, c’est le prix (assez élevé mais c’est un produit de qualité) et la quantité (pour les non-professionnels, on ne va pas acheter 3 kg de chocolat).

    Il y a quelques temps, je commandais sur vente-privée dès qu’il y avait une vente intéressante. Par contre, ce sont toujours les mêmes gammes de produits (les plus classiques) et souvent vendues par 1kg ou par tablette.

    Dorénavant, vous pouvez retrouver une très large gamme des produits Valrhona sur le site : https://www.valrhona-ensemble.fr/

    En plus de vendre des sachets de 250g (très pratique pour des petites quantités), vous pouvez aller chercher votre commande directement chez votre artisan le plus proche (pas de frais de livraison à payer).

    J’ai donc profité de ce (2nd) confinement pour m’offrir un peu de réconfort et tester de nouvelles recettes.

    Sur leur site, il y a une partie « recettes » qui est bien expliquée, autant pour des amateurs que pour des professionnels (mais j’avoue que sans matériel, à la maison c’est plus compliqué !).

    J’ai voulu tester cette semaine, leur recette de mousse au chocolat avec un chocolat noir Guanaja à 70% de cacao. Il est certes, très puissant en cacao, mais l’amertume est très légère et vous pouvez retrouver quelques notes acidulées.

    TEMPS TOTAL

    20 min

    TEMPS DE CUISSON

    5 min

    INGREDIENTS

    Ce qu’il vous faut (pour 4 verrines) :

    • 150 g de chocolat noir Guanaja 70%
    • 75 g de crème liquide entière
    • 100 g de blancs d’œufs
    • 30 jaunes d’œufs
    • 25 g de sucre en poudre
    • Perles de chocolat noir Valrhona
    • 1 zeste d’orange (facultatif)

      Chauffez la crème et réalisez une ganache en versant la crème chaude en trois fois sur le chocolat fondu (au micro-ondes par tranche de 15 secondes ou au bain-marie).

      Ajoutez les jaunes d’œufs et mélangez délicatement.

      Pendant ce temps, montez les blancs d’œufs, ajoutez le sucre pour former un « bec d’oiseau ».

      Vérifiez que le premier mélange (la ganache) est à 40/45°C et qu’il soit bien émulsionné. Ajoutez ¼ des blancs montés, mélangez et terminez en ajoutant le restant des blancs délicatement. Ajoutez quelques zestes d’orange pour apporter une touche de fraîcheur.

      Versez la mousse dans une poche à douille et garnissez délicatement les verrines au ¾. Ajoutez quelques perles de chocolat noir et une écorce d’orange confite.

      Dégustez !

      Visite au Salon du chocolat 2019

      Visite au Salon du chocolat 2019

      Je profite de mes vacances pour ENFIN publier mon article sur le Salon du Chocolat de l’année 2019 (Pas de Salon pour cette année…Snif snif). Cela fait maintenant 3 ans que je m’y rends et pour rien au monde, je ne raterai cet évènement ! En tant que professionnel, on peut découvrir de nouvelles techniques, côtoyer de nouveaux chefs, repérer des nouveaux produits, etc.

      Au programme de la journée de ce samedi 2 novembre, de grands noms de la pâtisserie et de la cuisine : Philippe Conticini, Nina Métayer, Nicolas Paciello, Christophe Felder, Thierry Marx et bien d’autres encore…

      Avant de s’installer pour le pastry show, on fait un petit tour dans les allées pour admirer toutes ces créations chocolatées et voir ce qu’on pourrait déguster…Pas très loin de la librairie gourmande se trouve le stand de Philippe Conticini où l’on peut déguster sa création du moment : le roulé de Philippe. Il s’agit d’un gâteau à partager, inspiré du très savoureux baumkuchen japonais, mais « en plus fondant », selon le chef pâtissier.           Il y ajoute des morceaux de mangue fraîche, des amandes caramélisées, un coulis caramel, un rocher Kinako (poudre de soja torréfié) et une chantilly. Vous pouvez même personnaliser et commander votre « Baumkuchen » sur le site : https://lerouledephilippe.com/

       

      Au passage, je tombe sur le stand « Les Belles Envies » qui proposent des pâtisseries et des chocolats à IGC c’est-à-dire à Index Glycémique Contrôlé. Sa fondatrice, Alixe Bornon, découvre à l’âge de treize ans qu’elle est diabétique mais n’abandonne pas pour autant son envie de déguster des gâteaux. Elle ouvre deux boutiques à Paris et collabore avec plusieurs chefs pâtissiers. Ces pâtisseries ne sont pas seulement destinées à des personnes diabétiques mais aussi aux personnes voulant réduire leur consommation de sucre, aux personnes qui prennent soin de leur alimentation, aux sportifs gourmands, etc.

       

      Mais par quoi remplacer le sucre ou la farine blanche ? Le sucre blanc est remplacé par du sucre de cocotier et la farine blanche par différents assemblages dont la farine de lupin, la farine de coco et la farine semi-complète.

      Pour ceux qui s’interrogent sur le sucre de cocotier, ce dernier a un index glycémique (35) deux fois inférieur à celui du sucre blanc, il est naturellement riche en antioxydants, vitamines C et minéraux, et a un pouvoir sucrant plus élevé donc deux fois moins présent en quantité que le sucre blanc. Pour découvrir l’univers de sa fondatrice, je vous conseille son livre « Les Belles Envies » dans lequel elle partage son histoire.

      Quelques stands plus loin, je retrouve la brigade d’« Au petit Prince » conduite par le chef pâtissier Maëlig Georgelin, que j’avais découverte sur M6 lors de l’émission « Le meilleur pâtissier Professionnels » en 2019. Ces derniers ont su se démarquer lors de la finale avec leur imposant rhinocéros d’Asie en chocolat et leur entremet au blé noir, pommes et caramel au beurre salé. Nous avons d’ailleurs pu retrouver cette magnifique sculpture puisque le chef chocolatier, Valentin Le Nerse, était en pleine création ce samedi pour présenter en direct le fameux rhinocéros de la victoire ! Leurs pâtisseries étaient vraiment très alléchantes et gourmandes mais…je n’ai pas craqué ! Plusieurs dégustations m’attendaient pour la suite.

      Le chocolatier Valentin Le Nerse, en plein travail de sculpture. Le Rhinocéros a été sculpté lors de la demi-finale du Meilleur Pâtissier Pro sur M6.

       

      La première démonstration était dirigée par le Chef pâtissier Angelo Musa, meilleur ouvrier de France en 2007 et actuellement chef pâtissier au Plaza-Athénée depuis 2016. Toujours animée par la populaire Mercotte, ce dernier est accompagné de sa fille, Tiziana, qui a attrapé le virus de la pâtisserie et suit une formation de pâtissière. Il nous présente sa tarte chocolat-café dont la recette est disponible ici : https://www.salon-du-chocolat.com/wp-content/uploads/2020/04/Recette-Tarte-chocolat-caf%C3%A9_AngeloMusa_Salon-du-Chocolat.pdf

      Une pâte sucrée, un biscuit génoise au chocolat, une ganache chocolat/café, le tout surmonté d’une chantilly très légère au café. La ganache est réalisée avec un mélange de deux chocolats, un chocolat au lait à 40% de cacao et un chocolat noir à 66% de cacao. Deux associations assez classiques mais tellement délicieuses quand elles sont bien travaillées. Un délice ! La part n’était pas assez copieuse à mon goût…

      De 12h à 13h, un tonnerre d’applaudissements pour le chef Philippe Conticini, parrain de cette 25eme édition, qui vient nous faire déguster son « jardin chocolaté » : crème aux œufs au chocolat sans cuisson, un praliné aux pop-corn, un biscuit éponge, un crumble chocolat & fleur de sel, des kumquats confits et pop-corn caramélisés. Il est venu également nous présenter son livre autobiographique « Cochon de lait ». Gros coup de cœur pour son praliné aux pop-corn (et pourtant je ne suis pas fan des pop-corn) : il fait d’abord revenir ses pop-corn dans un peu d’huile neutre pour qu’ils gonflent. Ensuite, il réalise un caramel à sec auquel il rajoute un peu de beurre et une pincée de fleur de sel, il vient englober ses pop-corn de caramel avant de les laisser refroidir et de les mixer par la suite. A tester d’urgence !

       

      De 13h à 14h, une de mes pâtissières préférées : la cheffe Nina Métayer, élue à deux reprises pâtissière de l’année en 2016 et 2017. Cheffe pâtissière depuis 2017 au Café Pouchkine, cette dernière a décidé d’ouvrir sa propre boutique à Londres. Elle vient nous présenter un baba façon brioche, imbibée avec une liqueur de chocolat, un confit de cerise noire et un papier framboise.

      Les différentes étapes de la recette sont disponibles ici : https://www.facebook.com/ninametayerpatisserie/posts/2324943277530584?comment_id=2325185380839707&comment_tracking=%7B%22tn%22%3A%22R%22%7D

      Cet hiver, Nina Métayer a collaboré avec la boulangerie-pâtisserie « The French Bastards » pour crée une galette des rois très visuelle (et très gourmande) qui rend hommage aux vitraux de la cathédrale de Notre-Dame de Paris, sur des notes délicates de cannelle.

      Lors de la démonstration suivante, je découvre un nouveau chef pâtissier, François Josse qui officie au sein du restaurant « Le Taillevent » aux côtés du chef David Bizet. Ce jeune chef pâtissier a travaillé chez Anne-Sophie Pic à Valence avant d’intégrer l’hôtel « Georges V » en 2016. Il a été Champion de France du Dessert en 2018. Il nous présente sa version revisitée de la Dame Blanche à la vanille de Tahiti, chocolat de Madagascar et parfumée à la Marjolaine.

      Ce dessert étant un dessert de restaurant, avec un dressage très délicat, nous n’avons malheureusement pas pu le déguster. Mais pour nous consoler, nous avons pu apprécier un chocolat noir et une petite tartelette (Quelle délicate attention !).

       

      De 15h à 16h, le chef pâtissier Nicolas Paciello bouscule nos papilles avec des tagliatelles au chocolat ! Une recette complétement inédite, crée à l’occasion du Salon du Chocolat. Ce chef pâtissier a multiplié les belles expériences au sein de grandes maisons telles Fauchon, Le Crillon, l’Hôtel Prince de Galles avant d’officier au Fouquet’s. Un chef très Rock’n’roll avec des créations originales, tout en respectant le goût et les associations de saveurs. Pour sa recette, le chef réalise une pâte à pâte au cacao qu’il laisse reposer avant de l’étaler finement dans un laminoir à pâtes italiennes pour créer ses tagliatelles, il les cuit dans de l’eau légèrement salée avec du miel pour les assaisonner. Il réalise ensuite une ganache au chocolat qui va servir de liant, le tout servi avec un espuma noisette, un sablé breton au cacao et des noisettes torréfiées. Toutes ses explications sur son dessert est disponible ici : https://www.facebook.com/watch/?v=2441035086157775

       

      Pour la démonstration suivante, c’est le chef Thierry Marx, accompagné de son acolyte Raphaël Haumont qui nous parlent de cuisine mais aussi de science. En effet, ce dernier est chercheur au CFIC (Centre Français d’Innovation culinaire) et travaille avec le chef exécutif du Mandarin Oriental depuis 2007. Ensemble, ils imaginent la cuisine du futur où l’artisanat se mêle à la recherche.

      En 2017, ils ont collaboré avec l’astronaute Thomas Pesquet pour lui créer un repas gastronomique lors de sa mission dans l’espace. La cuisine du chef Thierry Marx est une cuisine très inventive, influencée par le Japon où tous les sens sont en ébullition. Au-delà du goût, c’est un véritable travail autour de l’odorat, du visuel, du toucher, qui guide les deux créateurs. Dorénavant, la science est au service de la cuisine, les cahiers de recettes rencontrent les cahiers d’essais, les matières premières rencontrent les pipettes et les microscopes. En pâtisserie, le but premier est de baisser la quantité de sucre et d’utiliser de nouveaux ingrédients pour remplacer les plus classiques : par exemple, de la farine de dattes ou encore de banane pour préparer des biscuits, utiliser le fruit ou l’agrume dans son intégralité pour fabriquer de la pectine naturelle (peau de l’orange par exemple). Le but est de réaliser un dessert à moins de 25 calories ! Le rêve ! Il nous donne sa recette de mousse au chocolat à l’eau avec seulement deux ingrédients : du chocolat noir et de l’eau ! Pour cela, il fait chauffer du chocolat au bain-marie sur lequel il récupère les vapeurs qui s’échappent dans les airs (à l’aide d’un couvercle ou d’une cloche par exemple) et obtient une eau incolore au chocolat. Il ajoute le chocolat fondu et met la préparation dans un siphon afin d’obtenir une mousse hyper légère, très aérienne, sans sucre, sans matière grasse et sans lactose. Plus qu’un simple partage de recette, c’est un véritable discours sur la cuisine de demain et sur l’écologie.

       

      On garde le meilleur pour la fin avec mon chouchou, Christophe Felder ! Ce dernier est accompagné du chef japonais Takahiro Komai, de la Maison Charpentier. En dégustation, il nous propose une douceur  » à emporter » au chocolat et caramel (une belle attention car honnêtement, je n’avais plus faim!).

       

      Avec Camille Lesecq, ancien chef pâtissier du »Meurice » à Paris, ils ouvrent deux boutiques en Alsace, à Mutzig et Dorlisheim, dénommé tout simplement « Les Pâtissiers ». Originaire de la région, c’est tout naturellement que le chef a décidé de s’y installer. J’ai eu le plaisir de le rencontrer i y a quelques années, à l’occasion de la sortie de son livre « Bûches » en 2017.  À cette époque, je travaillais dans un magasin culinaire et il avait eu la gentillesse de venir nous dédicacer nos livres. Pour la petite histoire, il m’avait félicité sur la maison en pain d’épices que j’avais réalisée pour les fêtes de Noël : le premier compliment d’un grand maître de la pâtisserie ! D’où mon attachement et mon admiration pour ce chef…

      Voilà, les démonstrations sont maintenant terminées, il est temps de repartir, le ventre bien rempli et les yeux remplis d’étoiles ! Malheureusement, nous n’aurons pas le droit au Salon du Chocolat cette année à cause de la crise sanitaire, mais j’espère qu’ils nous préparent de belles surprises (et retrouvailles) pour l’année 2021

      Le feuilleté cacao de François Daubinet, les croissants au chocolat de la maison Laurent Duchêne et la pyramide de Kouglof de la maison Mulot. 

      Brioche Gianduja & noisette

      Brioche Gianduja & noisette

      C’est bientôt l’automne et l’envie de traîner sous la couette le plus longtemps possible, surtout le dimanche matin ! Heureusement, cette brioche très gourmande vous donnera envie de vous lever, rien que pour la déguster…La noisette et le gianduja, le combo parfait pour vous faire fondre de plaisir 

      TEMPS TOTAL

      3h

      TEMPS DE CUISSON

      40 min

      INGREDIENTS

      Pour la pâte à brioche  :

      • 250 g de farine T45 ou farine de gruau
      • 5 g de sel
      • 25 g de sucre semoule
      • 125 g d’œufs entiers
      • 10 g de levure biologique
      • 125 g de beurre sec à 84% de M.G

      Pour la garniture :

      • 140 g de chocolat gianduja
      • 100 g de noisettes grillées hachées

      Pour la macaronade :

      • 40 g de poudre de noisettes
      • 65 g de sucre
      • 1 blanc d’œuf
      • 10 g de maïzena

      Préparez la pâte à brioche.

      Dans le bol du robot muni du crochet, placez les œufs entiers et émiettez la levure. Recouvrez de farine, ajoutez le sucre d’un côté et le sel de l’autre. Mélangez à faible vitesse pendant 5 min puis pendant 15 min. Découpez le beurre en morceaux pendant ce temps-là. Il faut que votre pâte se décolle des bords.

      Vous pouvez augmentez la vitesse pendant 5 min si votre pâte ne se décolle pas.

      Ajoutez le beurre et laissez pétrir pendant encore 10-15 minutes. De temps en temps, arrêtez le batteur pour racler les parois de la cuve avec une maryse. Ajoutez le chocolat découpé en petits dés et les noisettes grillées et pétrissez de nouveau quelques minutes.

      Une fois votre pâte bien pétrie, préparez votre plan de travail :

      Il faut fleurer le plan de travail, c’est-à-dire saupoudrer de farine pour que la pâte ne colle pas. Etalez la pâte avec la paume de la main. Maintenant, il faut rabattre le haut de la pâte, puis le bas et les deux côtés à droite et à gauche. Retournez-la et bouler pour lisser. La main droite tire la pâte du dessus vers le dessous alors que la main gauche fait tourner le pâton dans le sens des aiguilles d’une montre. Les deux mains travaillent en même temps. De cette manière, on obtient une pâte bien lisse.

      Déposez la pâte sur une plaque ou saladier et filmez au contact. Laissez pointer pendant 30 min.

      Au bout de 30 minutes, dégazez la pâte en appuyant avec la paume de la main. On rabat le haut, le bas et les côtés, on retourne la pâte et on boule de nouveau. Filmez au contact, et laissez reposer au frigo pendant 30 minutes.

      Pesez votre pâte pour obtenir un pâton de 300 g avec le reste, façonnez des brioches individuelles (vous pouvez en réaliser un peu prés 5 pour 48 g chacune). Boulez et placez dans les moules. Laissez poussez encore 1h ou jusqu’à ce que la pâte double de volume.

      Préparez la macaronade en mélangeant la poudre de noisette, le sucre, la fécule de maïs et le blanc d’œuf. Appliquez la préparation sur les brioches, parsemez de noisettes et de morceaux de chocolat.

      Préchauffez le four à 200°C et faites cuire 40 minutes pour la grande et 30 minutes pour les brioches individuelles. Après 10 minutes de cuisson, baissez la température du four à 180°.

      Dégustez !